La fragilité du monde
- Steve Moradel
- 2 mars
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 31 mars
Tout ce que nous tenons pour acquis n’est qu’un souffle suspendu au fil du temps.
La vie, cette illusion de permanence, repose sur un équilibre aussi subtil que précaire. Un instant suffit pour que tout bascule. Une fracture invisible, une faille imperceptible, et l’édifice s’effondre.
Nous avançons, confiants, bâtissant des certitudes comme on érige des murailles. Mais la pierre la plus solide peut se fendre sous l’assaut du temps. L’amour, l’amitié, la réussite, la santé—tout ce qui nous semble immuable n’est, en réalité, qu’un battement fragile, suspendu à la capricieuse volonté du monde.
Et parfois, malgré nos efforts, malgré nos prières et nos combats, tout s’effrite entre nos doigts. L’orage gronde et nous restons là, impuissants, spectateurs d’un désastre que nous ne pouvons empêcher. Il y a des jours où l’on perd ce que l’on croyait éternel, où les repères disparaissent, où le sol lui-même semble se dérober sous nos pieds.
Mais peut-être est-ce là la plus grande leçon de la vie : apprendre à aimer ce qui est, sans l’illusion de sa permanence. Chérir l’instant, car il est éphémère. Accepter la fragilité, car elle est le cœur même de l’existence. Ce n’est pas la solidité qui fait la beauté du monde, mais la danse délicate de tout ce qui pourrait disparaître demain.
Alors, vivez. Aimez. Laissez-vous traverser par la lumière et l’ombre, par la joie et la douleur. Car c’est dans cette vulnérabilité que réside la véritable force : celle de renaître après chaque chute, d’aimer même ce qui peut se briser, et de comprendre enfin que c’est précisément parce que tout est fragile… que tout est infiniment précieux.
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